Le e-learning explose un peu plus chaque jour.
D’après le cabinet conseil Ambient Insight, le marché de l’enseignement à distance en Afrique devrait dépasser 1,5 milliards USD d’ici 2030.
Cette statistique, a elle seule, montre que c’est clairement LE modèle vers lequel tout l’univers éducatif devrait tendre de nos jours.
Cependant, il faut dire qu’en Afrique, les choses ne sont pas aussi simples.
Même si la tendance se confirme et attire de plus en plus d’intérêt, il faut encore lever beaucoup d’obstacles et faire face à de nombreux challenges, pour arriver à un résultat satisfaisant pour tout le monde.
Découvrez dans cet article, les enjeux majeurs qui entourent la pénétration du e-learning en Afrique.
1- Les contraintes technologiques
On pourrait le voir à plusieurs niveaux. Déjà, au niveau de la couverture internet : toutes les populations africaines n’ont pas toutes la possibilité de profiter d’internet de la même façon. A certains endroits, avoir accès à une connexion internet est un luxe total.
La qualité du réseau et de la connexion est aussi un aspect important à considérer. Il faut savoir que même ceux qui ont cet accès, c’est très souvent avec des difficultés énormes, à cause d’une très mauvaise qualité de la bande passante.
On pourrait aussi mentionner les coupures de courant et d’internet, les coûts d’abonnement souvent exorbitants, l’absence de maîtrise de l’outil informatique, et bien d’autres choses encore.
Tous ces éléments qui à eux seuls, illustrent toute la difficulté que c’est, de mettre le e-learning comme modèle standard pour tous et partout.
2- Convaincre un nouveau public
Compte tenu des éléments présentés ci-dessus, on comprend aisément qu’il faudra trouver des moyens pour stimuler les sceptiques.
A chaque fois que la question du e-learning est mise à table, tout un flot d’objections interviennent naturellement.
Convaincre ce nouveau public pas encore totalement rodé aux outils numériques est un challenge.
Forcément, la réussite du e-learning en Afrique passe par cet aspect : la capacité à convaincre un public très sceptique et pour le moment, peu adapté.
3- La motivation des étudiants
Suivre une formation purement en ligne, n’est pas forcément dans les habitudes des africains. Ils sont plus souvent habitués à se lever, aller en cours, dans un endroit physique, face à un enseignant présent.
Très souvent, ceux qui font l’expérience des formations en ligne tombent dans de la procrastination et du découragement.
Le taux d’abandon est donc généralement très élevé.
L’enjeu est par conséquent, de trouver des méthodes, des techniques, pour être capable de dynamiser et motiver ces personnes à cette tendance indispensable pour elle.
4- L’intégration des contenus numériques dans les universités africaines
L’objectif, c’est de permettre aux organismes de formation en général, et aux universités en particulier, de pouvoir enrichir leurs cursus de formation.
Le e-learning pourrait justement apporter cette approche plus pertinente, et donner la possibilité à ces dernières de proposer des programmes plus modernes, plus adaptés aux attentes de cette époque.
Mais la production de support pour s’adapter au e-learning reste difficile dans la pratique.
Les formateurs aussi, assez habitués à leur quotidien, devront s’arrimer, pour se mettre à jour en fonction des exigences de cette nouvelle pratique éducative.
Autant d’éléments qui complexifient encore un peu la mise en place effective, et l’adoption complète du e-learning en Afrique.
Conclusion
Le e-learning est clairement l’avenir de l’éducation. Tant par la flexibilité qu’elle permet d’avoir, que par la possibilité de proposer des offres plus modernes aux apprenants.
L’enseignement à distance représente un potentiel énorme pour les systèmes éducatifs africains.
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